Résumé biographique de: Docteur, Mestre Professeur João Pereira dos Santos · Maître João Pequeno de Pastinha (1917 – 2011)

 Phrase célébrée de Mestre Pastinha:

«João, je vais mourir, prends la relève. Mon corps va mourir mais mon esprit restera toujours vivant.»

Né le 27 décembre 1917 à Araci, au nord de Feira de Santana, de l’union de Maximiniano Pereira dos Santos et Maria Clemença de Jesus, il a passé une bonne partie de son existence à la campagne. D’origine africaine et indienne, il a un lien de parenté avec le célèbre Besouro Mangangá, un cousin de son père, et a toujours été courageux. Il s’intéressait d’ailleurs à l’armée quand il était jeune, car il savait qu’on s’y entraînait constamment. Comme beaucoup, il ne fut cependant pas convoqué au service militaire. Sa carrière en zone rurale démarra dans la région de Queimadas, puis à Mata de São João où il travailla comme conducteur de chars à bœufs. C’est là qu’il entendit parler de Capoeira pour la première fois. Juvêncio, le forgeron, avait l’habitude de lui raconter des histoires de Capoeira et un jour João décida : ça, c’est pour moi.

À l’âge de vingt-cinq ans il partit de chez ses parents pour faire sa vie à Salvador. Il arriva dans la capitale en janvier 1943. C’est à nouveau son travail, manœuvre du bâtiment, qui le mena à la Capoeira. Au cours d’une pause, son collègue Cândido remarqua l’intérêt de João pour la capoeira et lui conseilla d’aller voir le forain Barbosa. Ce dernier l’emmena à la ronde de Cobrinha Verde, à l’ombre d’un arbre du quartier de Chame-Chame. Un jour, au cours d’une ronde sur la place de Terreiro de Jesús, un homme qui voulait organiser la Capoeira invita les personnes intéressées à aller au Bigode, l’ancienne usine de savon Cicó. João s’y rendit et s’inscrivit à l’académie, emboitant le pas de celui qui deviendrait un grand maître de capoeira, Monsieur Vincente Ferreira Pastinha. Rapidement, João y devint moniteur ou treinel, enseignant la capoeira à tous ceux qui se présentaient. En 1981, peu de temps avant son décès, Mestre Pastinha dit à son élève : «João, je vais mourir, prends la relève. Mon corps va mourir mais mon esprit restera toujours vivant.». Après la mort de Mestre Pastinha, João Pequeno ouvrit son académie dans le fort Santo Antônio où il continua à enseigner la Capoeira comme il l’avait apprise avec son maître. Il affirmait que « tant qu’il y aura de la Capoeira, le nom de Monsieur Pastinha restera gravé dans les mémoires ».